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finance_newsJean-Claude Kiefer

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Juré ! La Grèce ne sortira pas de l’euro, ne reviendra pas à un drachme dévalué en monnaie de singe et Athènes ne demandera pas la restructuration de sa dette colossale (environ 335 milliards €) ! Mais que de rumeurs, après une réunion des ministres des Finances de l’Eurogroupe à Luxembourg, une réunion que l’on voulait confidentielle, sans doute une erreur. Avec pour conséquence une brève déstabilisation de la monnaie unique.

L’incident montre une fois de plus la fragilité d’un système bloqué dans plusieurs impasses, qu’elles soient irlandaise, portugaise ou grecque, de loin l’impasse la plus tortueuse. Il est évident qu’Athènes ne pourra pas faire face à ses obligations. Sur les 110 milliards promis l’an dernier par les Européens et le FMI pour aider le pays à sortir de la crise, la moitié environ a été versée. En contrepartie d’une austérité drastique que l’État, sous la pression de la population, ne peut assumer. Ainsi, les privatisations ne donnent pas grand résultat et les impôts ne rentrent toujours pas. Un bon tiers des revenus en Grèce, au niveau des particuliers comme des entreprises, échapperait toujours au fisc. Et ceux qui paient l’impôt s’acquittent d’un minimum, grâce à un filet fiscal aux mailles généreusement taillées par tous les partis qui se sont succédé au pouvoir. Quant à une reprise économique, inutile de l’évoquer. C’est plutôt une récession encore aggravée par l’austérité, de l’ordre de -3 % ou -4 %, qui est attendue en 2011. Enfin, un autre fléau s’ajoute à tous les autres : l’évasion des capitaux ailleurs dans l’Euroland, par peur d’un retour à la drachme.

Cette éventualité, à l’efficacité hasardeuse et complètement irréaliste car une «nouvelle drachme » serait dévalué d’au moins 50 % par rapport à celui d’avant l’euro, inquiète bien au-delà de l’Europe. Et ouvre la voie à toutes les spéculations monétaires. Le mauvais exemple que donnerait la Grèce ferait, craint-on, tâche d’huile avec le risque de contaminer l’euro. Mais alors, comment sauver la Grèce de la faillite ? Par une restructuration de sa dette abyssale ? Le cauchemar des banquiers européens et des fonds d’investissements (donc également des épargnants qui, souvent sans le savoir, détiennent indirectement de la dette grecque) ! Une restructuration passerait par un «bouillon» que certains estiment déjà à 50 % des mises. Très vite, les instituts financiers en difficulté présenteraient de nouveau leur sébile aux États qui, tout aussi vite, se tourneraient vers leurs contribuables pour éviter de nouvelles faillites. En fait, la faillite de tout un système.

Alors, que faire ? Une «dévaluation interne», c’est-à-dire une baisse sur un pourcentage à deux chiffres de tous les salaires et tous les revenus grecs, comme osent le préconiser les obnubilés de la finance insensibles aux dimensions humaines ? Impensable… Octroyer une nouvelle perfusion à la Grèce, de 20 milliards d’euros ? De l’acharnement thérapeutique, en quelque sorte. Moins pour guérir le malade que pour faire patienter la famille Euro penchée à son chevet. Et incapable, au nom des égoïsmes nationaux, de donner une vraie gouvernance économique à la zone euro. Elle passerait par plus de fédéralisme autorisant aussi une nécessaire ingérence dans les affaires grecques. Mais «fédéralisme» est un mot tabou, indécent…

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