Maxime Héroux-Legault
The author is a master’s candidate in political science at the Université de Montréal and is affiliated with its Canada Research Chair in Electoral Studies.
Depuis les élections fédérales du 2 mai, on entend et on lit toutes sortes d’explications pour rendre compte du vote québécois. Malheureusement, ces explications ne sont pas convaincantes, tant et si bien que certains analystes en arrivent à la conclusion que les Québécois ont voté de manière erratique, un peu au hasard.
Certains ont avancé que la campagne néo-démocrate avait eu du succès à cause du caractère sympathique de Jack Layton. D’autres ont souligné une campagne libérale peu enlevante ou la lassitude envers le Bloc québécois pour expliquer la victoire du NPD. Ces explications ne tiennent pas la route. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’on ne peut pas les circonscrire à l’élection de 2011. Si un facteur cause une victoire du NPD au Québec en 2011, alors il aurait dû causer la victoire du NPD lors des élections précédentes, pour peu qu’il se soit manifesté lors de celles-ci. Or, les facteurs explicatifs mentionnés plus haut étaient présents lors des élections précédentes, sans pour autant avoir mené à une victoire néo-démocrate dans la Belle Province.
